Une approche comparée aux derniers apports jurisprudentiels sur l'immigration aux frontières terrestres entre l'espagne et le maroc: l'arrêt 172/2020 du tribunal constitutionnel espagnol du 19 novembre 2020 et l'arrêt de la CEDH (grande chambre) du 13 février 2020, affaire n.d. et n.t. c. l'espagne

AuthorMercedes Soto García
ProfessionProfesora Colaboradora, (Lecturer), Droit Constitutionnel, Université de Cadix, Espagne
Pages205-221
XVI.
UNE APPROCHE COMPARÉE AUX
DERNIERS APPORTS JURISPRUDENTIELS
SUR L’IMMIGRATION AUX FRONTIÈRES
TERRESTRES ENTRE L’ESPAGNE ET LE
MAROC : L’ARRÊT 172/2020 DU TRIBUNAL
CONSTITUTIONNEL ESPAGNOL DU 19
NOVEMBRE 2020 ET L’ARRÊT DE LA CEDH
(GRANDE CHAMBRE) DU 13 FÉVRIER 2020,
AFFAIRE N.D. ET N.T. C. L’ESPAGNE
UNE APPROCHE COMPARÉE AUX DERNIERS APPORTS JURISPRUDENTIELS SUR...
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I. INTRODUCTION – II. L’ARRÊT 172/2020 DU TRIBUNAL CONSTITUTIONNEL
ESPAGNOL – III. LES POINTS DE CONVERGENCE ENTRE L’ARRÊT 172/2020
TC ET L’ARRÊT DE LA GRANDE CHAMBRE DE LA CEDH DANS N.D. ET N.T. C .
L’ESPAGNE – 1. L’extension de la juridiction de l’État : les actions des forces de l’ordre
publique espagnoles visant le renvoi des étrangers au Maroc relèvent de la juridiction
de l’Espagne – 2. Des conditions pour l’admission des refoulements sommaires (TC)
ou collectives (CEDH) et l’importance de la conduite des requérants – IV. QUELQUES
RÉFLEXIONS FINALES
RÉSUMÉ: Avec une approche comparative, cette contribution analyse les éléments
communs entre l’arrêt de la Cour européenne des droits de l’homme (Grande Chambre),
du 13 février 2020, affaire N.D. et N.T. c. l’Espagne, et celui de la Cour constitutionnelle
espagnole 172/2020, du 19 décembre. Les deux résolutions ont abordé l’utilisation du
mécanisme des refoulements «à chaud», la première pour répondre à la plainte de deux
migrants qui ont fait l’objet de cette pratique après leur entrée en Espagne en escaladant
la clôture frontalière à Melilla; la deuxième pour déclarer conforme à la Constitution
sa légalisation comme méthode d’expulsion aux frontières de Ceuta et Melilla avec le
Maroc, en modifiant la loi sur l’immigration. Tout d’abord, et sans ignorer les critiques,
quelques contributions du STC 172/2020 à la protection des droits des migrants sont
soulignées. Ensuite, les éléments cof‌f‌lncidents entre les deux décisions et ceux pour
lesquels il existe des différences sont mis en évidence. Nous terminons par quelques
brèves réflexions sur la portée de ces deux décisions.
1 Profesora Colaboradora, (Lecturer), Droit Constitutionnel, Université de Cadix, Espagne.
MERCEDES SOTO GARCÍA
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MOTS CLÉS: migration; asile; refoulements «à chaud»; frontières; Ceuta et Melilla;
expulsions collectives; non-refoulement.
A COMPARATIVE APPROACH TO RECENT JURISPRUDENTIAL
CONTRIBUTIONS ABOUT IMMIGRATION AT THE LAND BORDERS
BETWEEN SPAIN AND MOROCCO: THE SPANISH CONSTITUTIONAL COURT
JUDGEMENT 172/2020 DATED 19 NOVEMBER 2020 AND THE EUROPEAN
COURT OF HUMAN RIGHTS (GRAND CHAMBER) JUDGMENT, CASE N.D. AND
N.T. V. SPAIN, OF 13 FEBRUARY 2020.
ABSTRACT: With a comparative approach, this contribution analyses the common
elements to the judgement of the Spanish Constitutional Court 172/2020, 19th December,
and the judgment of the European Court of Human Rights (Grand Chamber), of 13
February, 2020, case N.D. and N.T. v. Spain. Both resolutions coincide in addressing the
use of the “hot returns” mechanism. The first one, while deciding two applicants’ plaints
that claimed to have been summarily expelled after entering in Spain scaling the border
fences at Melilla. The second one, upholding the constitutionality of its legalization by
including it in the Spanish Aliens Act. To begin with, without ignoring the criticism,
some contributions of STC 172/2020 to the protection of migrants’ rights are extracted.
Then, the main coincident elements between the two decisions and those in which there
are differences are highlighted below. We end with a few brief reflections on the scope
of both decisions.
KEYWORDS: migration; asylum; pushbacks; borders; hot returns; Ceuta and Melilla;
collective expulsions; non-refoulement.
UN ENFOQUE COMPARADO DE LAS APORTACIONES JURISPRUDENCIALES
RECIENTES SOBRE LA INMIGRACIÓN EN LAS FRONTERAS TERRESTRES
ENTRE ESPAÑA Y MARRUECOS: LA SENTENCIA 172/2020 DEL TRIBUNAL
CONSTITUCIONAL ESPAÑOL DE 19 DE NOVIEMBRE Y LA SENTENCIA DEL
TRIBUNAL EUROPEO DE DERECHOS HUMANOS (GRAN SALA) DE 13 DE
FEBRERO DE 2020, ASUNTO N.D. Y N.T. CONTRA ESPAÑA.
RESUMEN: Con un enfoque comparatista, esta contribución analiza los elementos
comunes a la Sentencia del Tribunal Constitucional español 172/2020, de 19 de
diciembre y a la sentencia del Tribunal Europeo de Derechos Humanos (Gran Sala),
de 13 de febrero de 2020, asunto N.D. y N.T. contra España. Ambas resoluciones
coinciden en afrontar el empleo del mecanismo de las «devoluciones en caliente».
En la primera, decidiendo sobre las quejas de dos demandantes que alegan haber sido
objeto de una expulsión sumaria tras entrar en España saltando la valla fronteriza de
Melilla. La segunda, declarando la constitucionalidad de su legalización, a través de una
modificación de la Ley de extranjería, como método de expulsión en las fronteras de
Ceuta y Melilla con Marruecos. En primer lugar, sin ignorar la crítica, se extraen algunas
contribuciones de la STC 172/2020 a la protección de los derechos de los migrantes. A
continuación, se destacan los rasgos concordantes entre ambas decisiones y aquellos
en los que se aprecian diferencias. Finalizamos con unas breves reflexiones sobre el
alcance de ambas decisiones.
PALABRAS CLAVE: Inmigración, asilo; devoluciones en caliente; fronteras; Ceuta y
Melilla; expulsión colectiva; non-refoulement.

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