Research handbook on labour, business and human rights law, ouvrage publié sous la direction de Janice R. BELLACE et Beryl TER HAAR
DOI | http://doi.org/10.1111/ilrf.12168 |
Author | Anne Trebilcock |
Published date | 01 September 2020 |
Date | 01 September 2020 |
Revue internationale du Travail, vol. 159 (2020), no 3
Livres
Droits réservés © Organisation internationale du Travail, 2020.
Compilation et traduction des articles © Organisation internationale du Travail, 2020.
Research handbook on labour, business and human rights law, ouvrage publié
sous la direction de Janice R. BELLACE et Beryl TER HAAR, Cheltenham,
Edward Elgar, 2019, 538pages (xx + 490pages + index), ISBN 978-1-78643-3107
et eISBN 978-1-78643-311-4.
Cet ouvrage a vocation à apporter un éclairage sur l’application des droits de la per-
sonne aux travailleurs à travers un examen des dispositions constitutionnelles natio-
nales, de la jurisprudence et de l’exercice des droits consacrés par les instruments
supranationaux. Il atteint en grande partie son objectif. Comme beaucoup d’ouvrages
collectifs, il est composé de chapitres de portée inégale, mais quasiment tous sont re-
marquables. Par ailleurs, même si le choix des pays étudiés peut toujours être contesté
(l’Europe est surreprésentée), l’ouvrage permet de découvrir une grande variété de
contextes, répartis dans le monde entier, dans lesquels le respect des droits de la per-
sonne et des travailleurs ne va en pratique pas de soi. Le point de vue des entreprises
est toutefois relativement peu représenté.
Dans la courte introduction qui ouvre la première partie, les directrices de publi-
cation font observer que la terminologie communément employée a évolué au l du
temps: on a d’abord parlé de normes du travail, puis de droits au travail et aujourd’hui
de droits de l’homme. Elles soulignent à juste titre que, quel que soit le terme utilisé,
«les valeurs sont atemporelles» (p. 14), tout en montrant que la logique sur laquelle
reposent les régimes dans lesquels le droit du travail et les droits de l’homme re-
lèvent de l’État est peu compatible avec le fonctionnement des chaînes d’approvision-
nement mondiales, si bien que les approches fondées sur des instruments juridiques
non contraignants gagnent en importance. La partie introductive n’est toutefois pas
totalement à la hauteur de ce que promettait son titre («Conceptualizing labour and
human rights law: Perspectives on labour and human rights»), ce qui s’explique sans
doute au moins partiellement par le fait que l’ouvrage a été compilé avant la publi-
cation des très nombreux travaux de recherche menés à l’occasion du centenaire de
l’Organisation internationale du Travail (OIT)1.
Certains aspects de cette introduction sont par ailleurs discutables, à commen-
cer par l’interprétation restrictive que les auteures font de la convention (no100) sur
l’égalité de rémunération, 1951 (pp.7-8). Elles ne citent en eet ni la recommanda-
tion (no90) qui l’accompagne, ni les rapports des organes de contrôle de l’OIT, ni les
nombreux travaux récemment consacrés aux méthodes de mesure et instruments de
réduction des écarts de rémunération entre hommes et femmes dans le cadre de la
Coalition internationale pour l’égalité salariale (EPIC)2.
1 Pour des études approfondies récentes, par exemple consacrées à l’OIT et à d’autres acteurs, le lec-
teur peut se reporter à: A. Blackett et L.R. Helfer: «Introduction to the symposium on transnational futures
of international labour law», AJIL Unbound, vol.113, 2019, pp.385-389, et à la contribution de J.E. Alvarez
intitulée «Frameworks for understanding the ILO» parue dans l’ouvrage publié sous la direction de G. P.
Politakis, T.Kohiyama et T.Lieby: ILO100 – Law for social justice, Genève, BIT, 2019, pp.59-89.
2 Des informations sur cette coalition pilotée par l’OIT, ONUFemmes et l’OCDE peuvent être consul-
tées à l’adresse https://www.equalpayinternationalcoalition.org/fr/.
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