A/RES/S-23/3. Resolution of the United Nations General Assembly, 2000

Year2000
Resolution NumberA/RES/S-23/3
SessionSpecial
IssuerGeneral Assembly of the United Nation
Subject MatterWomen
Nations Unies A/RES/S-23/3
Assemblée générale Distr. générale
16 novembre 2000
Vingt-troisième session extraordinaire
Point 10 de l’ordre du jour
00 65206
Résolution adoptée par l’Assemblée générale
[sur le rapport du Comité plénier spécial de la vingt-troisième session extraordinaire
de l'Assemblée générale (A/S-23/10/Rev.1)]
S-23/3. Nouvelles mesures et initiatives pour la mise en œuvre de la
Déclaration et du Programme d’action de Beijing
L’Assemblée générale
Adopte les nouvelles mesures et initiatives pour la mise en œuvre de la
Déclaration
1
et du Programme d’action
2
de Beijing, qui figurent en annexe à la
présente résolution.
10
e
séance plénière
10 juin 2000
Annexe
Nouvelles mesures et initiatives pour la mise en œuvre de la Déclaration et du
Programme d’action de Beijing
I. Introduction
1.
Les gouvernements réunis pour la session extraordinaire de l’Assemblée
générale ont réaffirmé leur attachement aux buts et objectifs inscrits dans la
Déclaration
1
et le Programme d’action
2
de Beijing adoptés à la quatrième
Conférence mondiale sur les femmes en 1995, tels qu’ils figurent dans le rapport de
la Conférence. La Déclaration et le Programme d’action
de Beijing ont fixé comme
objectifs l’égalité des sexes, le développement et la paix et visent à renforcer le
pouvoir d’action des femmes. Les gouvernements ont examiné et évalué les progrès
réalisés et ont défini les obstacles et les difficultés actuelles rencontrés dans
l’exécution du Programme d’action. Ils ont reconnu que les objectifs définis et les
1 Rapport de la quatrième Conférence mondiale sur les femmes, Beijing, 4-15 septembre 1995 (publication
des Nations Unies, numéro de vente: F.96.IV.13), chap. I, résolution 1, annexe I.
2 Ibid., annexe II.
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2
engagements pris dans le Programme d’action
n’ont pas été pleinement appliqués et
tenus, et ils ont défini les mesures et initiatives qui doivent encore être prises aux
niveaux local, national, régional et international pour accélérer l’exécution du
Programme et pour que les engagements en faveur de l’égalité des sexes, du
développement et de la paix soient pleinement tenus.
2.
Le Programme d’action de Beijing définit douze domaines critiques appelant
l’adoption de mesures prioritaires visant à assurer la promotion et le renforcement
du pouvoir d’action des femmes. La Commission de la condition de la femme fait
régulièrement le point sur les progrès accomplis dans les douze domaines critiques
et a adopté depuis 1996 les conclusions et recommandations concertées aux fins de
leur application accélérée. Tout comme le Programme d’action, ces conclusions et
recommandations concertées constituent le fondement de nouveaux progrès pour
que l’égalité des sexes, le développement et la paix deviennent des réalités au
XXI
e
siècle.
3.
L’objectif du Programme d’action, qui est pleinement conforme aux buts et
principes énoncés dans la Charte des Nations Unies et au droit international,
consiste à renforcer le pouvoir d’action de toutes les femmes. Il est essentiel, pour
atteindre cet objectif, que toutes les femmes jouissent pleinement de tous les droits
de la personne humaine et de toutes les libertés fondamentales. S’il convient de ne
pas perdre de vue l’importance des particularismes nationaux et régionaux et la
diversité historique, culturelle et religieuse, il est du devoir des États, quel qu’en soit
le système politique, économique et culturel, de promouvoir et de protéger tous les
droits de l’homme et toutes les libertés fondamentales. La mise en œuvre du
Programme d’action, y compris par le biais de la législation des différents États et
l’élaboration de stratégies, politiques, programmes et priorités de développement,
relève de la responsabilité souveraine de chaque État, agissant dans le respect de
tous les droits de l’homme et de toutes les libertés fondamentales; de même, la prise
en compte ainsi que le strict respect des diverses valeurs religieuses et éthiques du
patrimoine culturel et des convictions philosophiques des individus et de leur
communauté devraient aider les femmes à jouir pleinement de leurs droits
fondamentaux afin de parvenir à l’égalité, au développement et à la paix.
4.
Le Programme d’action souligne que les femmes ont des problèmes communs
qui ne pourront être résolus que si elles collaborent entre elles et en partenariat avec
les hommes en vue d’atteindre l’objectif commun de l’égalité des sexes dans le
monde entier. Il respecte et apprécie la grande diversité des situations et des
conditions que connaissent les femmes et tient compte du fait que certaines d’entre
elles sont confrontées à des obstacles particuliers qui les empêchent de réaliser
pleinement leur potentiel.
5.
Le Programme d’action tient compte du fait que des facteurs tels que la race,
l’âge, la langue, l’appartenance ethnique, la culture, la religion ou un handicap, ou
encore le fait d’appartenir à une population autochtone, ou toute autre situation, sont
autant d’obstacles qui s’opposent à la promotion de la femme et à l’égalité pleine et
entière avec l’homme. De nombreuses femmes sont confrontées à des obstacles
particuliers du fait de leur statut de chef de famille monoparentale ou de leur statut
socioéconomique, notamment leurs conditions de vie dans des zones rurales, isolées
ou défavorisées. Des obstacles supplémentaires existent aussi pour les réfugiées, les
autres femmes déplacées, y compris les femmes déplacées à l’intérieur de leur
propre pays, ainsi que les immigrantes et les migrantes, notamment les travailleuses
migrantes. De nombreuses femmes sont aussi particulièrement touchées par les
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3
catastrophes écologiques, les maladies graves et infectieuses et diverses formes de
violence.
II. Bilan de l’applicatio n des douze domaines critiques du Progra mme d’action de
Beijing
6.
Le bilan de l’application doit être fonction des engagements pris aux termes du
Programme d’action de Beijing et de ses douze domaines critiques, c’est-à-dire qu’il
faut examiner les mesures et les résultats dont font état les rapports nationaux ainsi
que les rapports du Secrétaire général, les résultats, conclusions et accords auxquels
ont abouti les cinq réunions régionales tenues en prévision de la session
extraordinaire de l’Assemblée générale et d’autres sources d’information
pertinentes. Il ressort de ce bilan que, même si des progrès importants ont été
accomplis, des obstacles doivent être surmontés et de nouvelles mesures doivent être
prises pour atteindre les objectifs et concrétiser les engagements de Beijing. La
récapitulation des réalisations et des obstacles persistants ou nouveaux peut donc
constituer un cadre général pour la définition des mesures et initiatives qui doivent
encore être prises pour surmonter les obstacles et assurer l’application intégrale et
accélérée du Programme d’action à tous les niveaux et dans tous les domaines.
A. Les femmes et la pauvreté
7.
Réalisations. Des progrès considérables ont été réalisés dans la prise de
conscience du fait que la pauvreté a des dimensions sexospécifiques et que l’égalité
des sexes est l’un des facteurs primordiaux pour éliminer la pauvreté, eu égard, en
particulier, à la féminisation de celle-ci. Les gouvernements, en coopération avec les
organisations non gouvernementales, ont fait des efforts pour intégrer une
perspective sexospécifique dans les politiques et programmes de lutte contre la
pauvreté. Les institutions financières multilatérales, internationales et régionales
s’emploient elles aussi davantage à incorporer des critères de sexe dans leurs
politiques. L’approche différenciée continue à gagner du terrain, qu’il s’agisse de la
promotion de l’emploi et du travail rémunéré des femmes ou de leur accès aux
services sociaux de base, notamment à l’éducation et aux soins de santé. Le
microcrédit et autres instruments financiers en faveur des femmes se sont révélés
d’excellents outils pour renforcer le pouvoir d’action économique de ces dernières et
ont élargi les possibilités économiques de certaines femmes vivant dans des
conditions de pauvreté, en particulier dans les zones rurales. L’élaboration des
politiques a tenu compte des besoins particuliers des familles dirigées par une
femme. La recherche a permis de mieux comprendre les répercussions différentes de
la pauvreté sur les femmes et sur les hommes, et des outils ont été mis au point pour
contribuer à ces analyses.
8.
Obstacles. De nombreux facteurs ont contribué à accentuer l’inégalité
économique entre les femmes et les hommes, notamment l’inégalité des revenus, le
chômage et la paupérisation des groupes les plus vulnérables et marginalisés. Le
fardeau de la dette, les dépenses militaires excessives, hors de proportion avec les
besoins de la sécurité nationale, les mesures coercitives unilatérales non conformes
au droit international et à la Charte des Nations Unies, les conflits armés,
l’occupation étrangère, le terrorisme, les faibles niveaux de l’aide publique au
développement, ainsi que le non-respect des engagements pris pour que les pays

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