A/RES/64/71. Resolution of the United Nations General Assembly, 2009

Resolution NumberA/RES/64/71
Session64th
IssuerGeneral Assembly of the United Nation
Nations Unies A/RES/64/71
Assemblée générale Distr. générale
12 mars 2010
Soixante-quatrième session
Point 76, a, de l’ordre du jour
09-46610
*0946610*
Merci de recycler
Résolution adoptée par l’Assemblée générale le 4 décembre 2009
[sans renvoi à une grande commission (A/64/L.18 et Add.1)]
64/71. Les océans et le droit de la mer
L’Assemblée générale
,
Rappelant
les résolutions sur le droit de la mer et sur les océans et le droit de
la mer qu’elle adopte chaque année, notamment sa résolution 63/111 du 5 décembre
2008, et les autres résolutions concernant la Convention des Nations Unies sur le
droit de la mer (« la Convention »)
1
,
Ayant examiné
le rapport du Secrétaire général
2
, ainsi que les rapports sur les
travaux du Processus consultatif informel ouvert à tous sur les océans et le droit de
la mer (« le Processus consultatif ») à sa dixième réunion
3
, de la dix-neuvième
Réunion des États parties à la Convention
4
et le rapport intitulé « Mécanisme de
notification et d’évaluation systématiques à l’échelle mondiale de l’état du milieu
marin, y compris les aspects socioéconomiques : “évaluation des évaluations” »
5
,
Soulignant
que la Convention joue un rôle de premier plan dans le
renforcement de la paix, de la sécurité, de la coopération et des relations amicales
entre toutes les nations, conformément aux principes de justice et d’égalité des
droits, et dans la promotion du progrès économique et social de tous les peuples du
monde, conformément aux buts et principes énoncés dans la Charte des Nations
Unies, ainsi que l’exploitation durablement viable des mers et des océans,
Soulignant également
l’universalité de la Convention et son caractère unitaire,
et réaffirmant qu’elle définit le cadre juridique dans lequel doivent s’inscrire toutes
les activités intéressant les mers et les océans et revêt une importance stratégique
car elle sert de base nationale, régionale et mondiale à l’action et la coopération
dans le secteur maritime, et qu’il faut en préserver l’intégrité, comme l’a également
_______________
1 Nations Unies, Recueil des Traités, vol. 1834, no 31363.
2 A/64/66 et Add.1 et 2.
3 Voir A/64/131.
4 SPLOS/203.
5 A/64/88.
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2
constaté la Conférence des Nations Unies sur l’environnement et le développement
au chapitre 17 d’Action 21
6
,
Consciente
de l’importance de l’exploitation durablement viable et de la
gestion des ressources et des utilisations des mers et des océans pour la réalisation
des objectifs internationaux de développement, y compris ceux énoncés dans la
Déclaration du Millénaire
7
,
Sachant
que les problèmes des espaces marins sont étroitement liés et doivent
être envisagés comme un tout selon une optique intégrée, interdisciplinaire et
intersectorielle, et réaffirmant qu’il faut améliorer la coopération et la coordination
aux échelons national, régional et mondial, conformément à la Convention, afin de
soutenir et compléter ce que fait chaque État pour promouvoir l’application et le
respect de la Convention, ainsi que la gestion intégrée et la mise en valeur durable
des mers et des océans,
Réaffirmant
qu’il est essentiel de coopérer, notamment en renforçant les
capacités et en transférant des technologies marines, afin que tous les États,
spécialement les pays en développement et en particulier les pays les moins avancés
et les petits États insulaires en développement, ainsi que les États côtiers d’Afrique,
puissent appliquer la Convention et tirer profit de la mise en valeur durable des mers
et des océans, et aussi participer pleinement aux instances et mécanismes mondiaux
et régionaux qui s’occupent des questions relatives aux océans et au droit de la mer,
Soulignant
qu’il faut faire en sorte que les organisations internationales
compétentes soient mieux à même de contribuer, aux niveaux mondial, régional,
sous-régional et bilatéral, grâce à des programmes de coopération avec les
gouvernements, à l’amélioration des capacités nationales dans les domaines des
sciences marines et de la gestion durable des océans et de leurs ressources,
Rappelant
que les sciences de la mer aident considérablement à éliminer la
pauvreté, favoriser la sécurité alimentaire, préserver les ressources marines et le
milieu marin de la planète, mieux comprendre et prédire les phénomènes naturels et
y réagir, et promouvoir la mise en valeur durable des mers et océans, car elles
améliorent les connaissances grâce à des efforts de recherche soutenus et à l’analyse
des résultats de l’observation et ces connaissances sont appliquées à la gestion et à
la prise de décisions,
Se déclarant de nouveau gravement préoccupée
par les incidences
préjudiciables de certaines activités humaines sur le milieu marin et la diversité
biologique, en particulier les écosystèmes marins vulnérables, y compris les récifs
coralliens, les évents hydrothermaux et les monts sous-marins,
Soulignant
qu’il est nécessaire que le recyclage des navires se fasse en toute
sécurité et dans le respect de l’environnement,
Se déclarant gravement préoccupée
par les effets économiques, sociaux et
environnementaux néfastes de la modification physique et de la destruction des
habitats marins que peuvent entraîner les activités de développement terrestres et
côtières, en particulier les activités de récupération des terres qui sont menées de
telle manière qu’elles ont un effet préjudiciable sur le milieu marin,
_______________
6 Rapport de la Conférence des Nations Unies sur l’environnement et le développement, Rio de Janeiro,
3-14 juin 1992, vol. I, Résolutions adoptées par la Conférence (publication des Nations Unies, numéro de
vente : F.93.I.8 et rectificatif), résolution 1, annexe II.
7 Voir résolution 55/2.
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3
Se déclarant à nouveau gravement préoccupée
par les effets néfastes, actuels
et prévus, des changements climatiques sur le milieu marin et la diversité biologique
marine, et soulignant qu’il est urgent de s’attaquer au problème,
Préoccupée
par le fait que les changements climatiques continuent d’accroître
la gravité et la fréquence du blanchiment des coraux dans toutes les mers tropicales,
et diminuent leur capacité de résister à l’acidification des océans, ce qui pourrait
avoir des effets néfastes graves et irréversibles sur les organismes marins, en
particulier les coraux, ainsi que de résister à d’autres pressions, notamment la
surpêche et la pollution,
Se déclarant à nouveau gravement préoccupée
par la vulnérabilité de
l’environnement et la fragilité des écosystèmes des régions polaires, notamment
l’océan Arctique et la calotte glaciaire arctique, qui seront tout particulièrement
touchés par les effets néfastes prévus des changements climatiques,
Sachant
qu’une approche plus intégrée et des études plus approfondies sont
nécessaires et qu’il faut promouvoir une coopération, une coordination et une
collaboration accrues en matière de conservation et d’exploitation durable de la
diversité biologique marine au-delà des zones relevant de la juridiction nationale,
Sachant
également
que la coopération internationale, l’assistance technique,
l’enrichissement des connaissances scientifiques, ainsi que la disponibilité de
financement et le renforcement des capacités peuvent aider à mieux tirer parti de la
Convention,
Sachant
en outre
que les relevés hydrographiques et la cartographie marine
sont cruciaux pour la sécurité de la navigation et de la vie en mer, la protection de
l’environnement, y compris les écosystèmes marins vulnérables, ainsi que pour les
aspects économiques des transports maritimes mondiaux, et encourageant le
renforcement des efforts en vue de l’emploi croissant de la cartographie marine
électronique, qui n’est pas seulement très utile pour la sûreté de la navigation et la
gestion des mouvements des navires, mais fournit aussi des données et informations
qui peuvent servir à une exploitation durable des pêcheries et à d’autres utilisations
sectorielles du milieu marin, à la délimitation des frontières maritimes et à la
protection de l’environnement,
Soulignant
que le patrimoine archéologique, culturel et historique sous-marin,
y compris les épaves de navires et d’embarcations, recèle des informations
essentielles sur l’histoire de l’humanité et que ce patrimoine est une ressource à
protéger et préserver,
Notant avec préoccupation
la persistance du problème de la criminalité
transnationale organisée en mer, notamment le trafic de stupéfiants et de substances
psychotropes, le trafic de migrants et la traite des personnes et des activités qui
compromettent la sûreté et la sécurité de la navigation maritime, telles que la
piraterie, les vols à main armée commis en mer, la contrebande, les actes terroristes
contre des navires, des installations au large et d’autres intérêts maritimes, et notant
les effets fâcheux de ces activités en termes de pertes humaines et les répercussions
sur le commerce international, la sécurité énergétique et l’économie mondiale,
Notant
qu’il importe de fixer la limite extérieure du plateau continental au-delà
de 200 milles marins et qu’il est dans l’intérêt général de la communauté
internationale que les États côtiers dotés d’un plateau continental s’étendant au-delà
de 200 milles marins soumettent des informations sur la limite extérieure du plateau
continental au-delà des 200 milles marins à la Commission des limites du plateau
continental (« la Commission »), et se félicitant qu’un nombre considérable d’États

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